Dépeinte comme fainéante, inculte et plaintive, la jeunesse actuelle est-elle vraiment à la dérive ? …

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Il y a quelques semaines, des milliers d’élèves de terminales, toutes séries confondues, ont passé les épreuves du baccalauréat. Ils ont tenté d’obtenir le fameux sésame qui leur ouvrira les portes des études supérieures. Et le bac, c’est quand même une institution. Cela marque en quelque sorte le passage de la vie d’adolescent à celui de la vie d’adulte. Il est donc normal que ce diplôme soit sacralisé et que les prétendants au baccalauréat soient perturbés par le moindre élément qui pourrait entraver leur réussite à l’examen. Il se trouve qu’en série générale, cette année, les sujets de français, d’anglais et de littérature en série L ont fait parler d’eux : jugeant une question ou un sujet trop difficile, les candidats n’ont pas hésité à lancer des pétitions pour tout et pour rien et à insulter les auteurs des sujets, ou, en littérature, ce cher Flaubert (le sujet portait sur Madame Bovary). Cette tendance à la dénonciation et à reporter la faute sur les sujets en exaspère plus d’un, dont moi, qui ai passé les épreuves du baccalauréat littéraire l’année dernière sans avoir eu de réel professeur en philosophie tout au long de l’année alors que cette matière est pour les littéraires d’un coefficient 7. Et alors ? Nous nous sommes débrouillés avec ce que nous avions. Nous avons fait feu de tout bois et ne nous sommes pas mis à réclamer une majoration de points ou l’annulation de l’épreuve pour nous.

D’un autre côté, les parents et les grands-parents scandent à tue-tête que la jeunesse part à la dérive, que les jeunes d’aujourd’hui sont mal-élevés, nés avec une petite cuillère en argent dans la bouche, incultes, fainéants, irrespectueux vis-à-vis des institutions et de leurs aînés, etc. De tels événements contribuent largement à la diffusion de ce genre d’opinion, mais faut-il tomber dans la généralisation qui consiste à dire et penser que TOUS les jeunes sont des cas uniformes  ? Focus sur un conflit de générations qui ne date pas d’aujourd’hui.

Une jeunesse, il est vrai, marquée par un cruel manque de culture et d’ouverture

Il était environ dix-neuf heures lorsque nous nous rentrions d’une petite balade avec une amie. C’était au début du mois dernier. Pour rejoindre sa voiture, nous avons traversé un pont de promenade qui donne sur un monument célèbre de la ville. Ayant écoulé tous les sujets de conversation possibles durant la journée (nos études, nos problèmes amoureux, les situations respectives de nos amis, nos difficultés à trouver un job d’été) et ne supportant pas le silence en tant qu’éternelles bavardes, j’ai levé les yeux sur la construction et ai engagé la conversation sur ce sujet :

– C’est quand même chouette comme spectacle. Tu te rends compte de la grandeur des fondations ?  Ça me fascine toujours de voir ces pierres empilées à une hauteur immense et de me dire que ce sont des hommes qui ont bâti ce monument eux-mêmes à une époque où il n’y avait pas la machinerie et les appareils qu’on avait aujourd’hui…

– Oui, c’est impressionnant…

– C’est quel siècle déjà, Vauban ? 17ème il me semble…

– Euh… 17ème ? 16ème ? Non, oui, 17ème. 

Il me semblait bien… Et puis quand tu penses au nombre de citadelles qu’il a créées…

C’est à ce moment que la personne, une femme relativement âgée, qui marchait devant nous a commencé à ralentir pour s’arrêter à notre hauteur. Elle nous a interpellées :

– Excusez-moi mais j’écoutais votre conversation et je tenais à vous dire que ça me fait très plaisir d’entendre des jeunes filles de votre âge avoir de solides connaissances en histoire et s’intéresser à ce qu’il y a autour d’elles. 

Sur le coup, nous étions plutôt surprises (agréablement bien sûr) et l’une de nous (je ne me rappelle plus exactement laquelle) a répondu :

– Merci beaucoup, mais c’est normal… Il existe encore des gens curieux et cultivés, vous savez.

Par « gens », nous savions toutes les deux que nous entendions « jeunes ».  La catégorie d’âge la plus stigmatisée pour son manque de culture et de discernement…

Elle nous a ensuite posé de nombreuses questions sur nos cursus d’études respectifs, parlé un peu d’elle. Elle était anthropologue à la retraite. Tu m’étonnes qu’elle s’intéressait à beaucoup de choses…

Lorsque nous nous sommes quittées, nous en avons de nouveau parlé dans la voiture avec mon amie.

– C’est agréable que quelqu’un favorise la culture et l’intéressement des jeunes pour l’histoire et la société !

– Ça voulait quand même bien dire, d’une certaine manière, que la plupart des jeunes sont débiles. 

– Il faut bien reconnaître qu’aujourd’hui, les ados de 13-14 ans n’ont pas inventé la poudre à maquillage… On n’en a juste pas toujours conscience parce qu’on a grandi et qu’on fréquente des gens « comme nous » mais c’est une triste réalité.

– Ouais… mais on n’était quand même pas comme ça nous…

– C’est la génération qui veut ça je pense. Internet, les téléphones, la connexion instantanée. Ça a tout accéléré. Puis c’est aussi un problème d’éducation, de laxisme de la part des parents. 

En règle générale, on entend souvent parler d’une jeunesse abrutie. Mais abrutie par quoi ou par qui, personne n’est capable de l’expliquer. « Une bande de cons », diront les papys depuis leur fauteuil usé. A croire qu’ils ont oublié qu’ils ont été jeunes, eux aussi…

Il est vrai qu’avec l’ascension d’Internet et de l’immersion du smartphone dans nos vies, bien qu’il nous permette de faire énormément de choses, la génération adolescente actuelle a tout à portée de main. Morgan Sportès parlait, concernant de l’affaire Ilan Halimi, de la génération du « Tout, tout de suite ». On est pile dans cette conception des choses, d’une valorisation de la fainéantise par la société. Sauf que les jeunes ne font que suivre l’exemple de leurs aînés… Aujourd’hui, les gens n’ont plus aucune patience. Si une voiture roule à 10 km/h de moins que la vitesse autorisée, les automobilistes la dépassent comme des malades. Si le service de réseau internet ou mobile plante, ils vitupèrent et en veulent à la Terre entière, demandent remboursement immédiat. Si l’ascenseur est en panne, ils crient à l’escroquerie. Si le bus ou le tram a dix minutes de retard, ils se permettent d’insulter le chauffeur. Si l’assiette arrive trop froide au restaurant, ils réclament à voir le chef… Tous les jours, je constate cette dynamique de « nerfs échauffés » dans ma famille. Et me délecte ironiquement d’entendre à chaque fois, aux repas de famille « De toute façon, les jeunes aujourd’hui, ils veulent tout tout de suite. » C’est un peu facile et hypocrite, vous ne trouvez pas ? …

Mais concernant les stigmates de la jeunesse, il n’y a pas que ça. Une grande obsession de la société est de dire qu’aujourd’hui, les jeunes ne respectent plus rien, et surtout pas leurs aînés… Entendre cela me fait toujours rentrer dans une rage froide. Que dire des personnes âgées qui vous bousculent et se croient tout permis sous prétexte de leur âge qui vous donnerait tous les droits. Combien de fois ai-je cédé ma place dans le bus à une femme âgée et l’ai entendue, cinq minutes plus tard, critiquer l’irrespect de la jeunesse ? Ou dit bonjour dans la rue à un « adulte » qui ne m’a jamais répondu ou regardé comme si j’étais une folle ? Et parmi mes amis, je ne suis pas la seule à m’être déjà pris une douche froide… Est-ce pour autant que je me mets à considérer que tous les « adultes » (difficile pour moi d’employer ce terme vu que j’en suis moi-même une juridiquement parlant…) sont les mêmes, irrespectueux et impolis ? Non, parce que n’importe quelle personne sensée sait que cela n’a aucun lien avec la génération, c’est une question de personnalité. De connerie dirais-je même… Et ce qu’il y a de « bien » avec la connerie, c’est que c’est une maladie qui touche tout le monde, sans distinction d’âge, de sexe ou de classe sociale, à plus ou moins grande échelle. Et il y en a pas mal qui sont depuis longtemps bloqués au stade des soins palliatifs…

Néanmoins, il y a un facteur qui peut l’influencer, elle et tout ce qui s’y rattache : l’éducation…

Des valeurs éducatives qui se perdent davantage chaque année et conduisent à une impression de dégénération de la jeunesse…

En quelques décennies, le monde dans lequel grandissent nos enfants a beaucoup évolué ainsi que les moeurs sociales. Nous assistons à une « athéisation » de la société de plus en plus importantes. Aussi, le fait que les femmes occupent de moins en moins la « fonction » de mère au foyer rend le temps disponible pour les enfants et leur éducation de plus en plus restreint. Enfin, grâce à Internet et à la démocratisation des téléphones portables, les enfants d’aujourd’hui sont exposés de plus en plus jeunes à un contenu inapproprié voire carrément obscène. Du coup, ils veulent grandir, beaucoup trop vite. Devenir des adultes et s’émanciper de leurs parents alors qu’ils n’en ont pas encore l’âge… Du coup, un décalage est créé entre l’âge qu’ils ont physiquement et l’âge qu’ils ont mentalement… Immanquablement, cela créé un déséquilibre important, qu’on appelle plus communément la puberté, la crise d’ado, ou « l’âge con ». Mais qu’est-ce qui pourrait faire que la jeunesse serait stigmatisée comme déclinant actuellement ?

Il faut bien penser que nous vivons dans un monde à cent à l’heure, un monde anxiogène générateur de stress, dans lequel le travail, la productivité et les valeurs matérialistes sont mises en avant. Le fait est que contrairement au temps où nos grands-parents, les parents ont de moins en moins de temps à consacrer à l’éducation de leurs enfants… Et ont surtout une vision de l’éducation beaucoup plus laxiste. En ce qui me concerne, je m’étonne toujours d’entendre les parents décrier la jeunesse, dire que leurs enfants sont insolents et fainéants, et d’un autre côté, les voir offrir un smartphone dernier cri à leur entrée en 6ème, leur laisser à un Internet non sécurisé dès leur plus jeune âge et ne pas les reprendre lorsque des vulgarités sortent de leurs bouches. Même si le comportement d’un adolescent est bien sûr déterminé d’une part par son caractère, l’éducation qui lui a été donnée joue un rôle important…

Ce « théorème » s’explique aussi sur une échelle plus large. Nous, jeunes, entendons depuis que nous sommes adolescents que nous avons grandi dans un monde qui ne nous laissera que désolation, chômage, pauvreté et valeurs dégradées… Un monde qui part en couille prêt à nous accueillir sur les ruines laissées par nos aînés. De quoi déséquilibrer une jeunesse en quête d’une route à suivre pour rendre un monde que nos parents nous demandent meilleur, sans forcément nous donner les clefs pour le faire. Daniel Balavoine parlait d’une jeunesse « qui finirait par virer du mauvais côté parce qu’elle n’aurait plus d’appui ». C’était il y a 35 ans. Une prédiction de plus en plus applicable à notre société.

Tout cela est extrêmement problématique car il y a une incompréhension latente qui s’installe entre les générations. Mais ce fossé a existé de tout temps. Les jeunes penseront toujours que les vieux sont de vieux cons et les vieux que les jeunes sont de jeunes cons. Blanc bonnet et bonnet blanc. La seule chose qui est sûre, c’est que la responsabilité d’une jeunesse que l’on dit dérivante (je laisse à chacun la liberté d’exprimer son point de vue sur le sujet) incombe à la fois à chaque individu concerné, mais également au(x) responsable (s) de son éducation…

Je soussignée, une jeune écervelée définie comme fainéante, sans jugeote et irrespectueuse par ses aînés, déclare avoir pris son temps pour faire une chose constructive, à savoir écrire cet article, au lieu de faire une crise à mes parents, me piquer et glander dans mon canapé, un paquet de chips à la main. Pensez-vous réellement que je suis un cas à part ? …

Lana.

3 réflexions sur « Dépeinte comme fainéante, inculte et plaintive, la jeunesse actuelle est-elle vraiment à la dérive ? … »

  1. Bonjour Lana,
    Je viens donner mon avis sur cet article, enfin disons plutôt que je prends le droit de mettre à jour quelques pensées, qui restent personnelles mais peuvent étoffer tes propos.
    Tu nous rapportes tes expériences et ton ressenti face à un constat qui en effet a toujours fait surface à un moment ou un autre dans la vie d’un jeune adulte, sorti depuis longtemps de l’enfance, ayant dépassé l’adolescence pure et venant tout juste de mettre les pieds dans le monde compliqué de l’adulte. Ce monde où l’on demande d’être enfin un être de pensées censées, répondant aux aspirations de la société parce que possédant maintenant le statut de citoyen à part entière. Compliqué en effet d’avoir enfin le pouvoir de mener sa vie comme on l’entend, c’est-à-dire en se projetant dans un certain avenir, tout en respectant les codes d’une société dans laquelle on se doit d’évoluer sans faire trop de vagues. Et forcément des vagues il y en a toujours trop au regard de ceux qui sont déjà ancrés dans les réalités terrestres du vivre ensemble et dans les contraintes qu’elles induisent et qu’ils ont été forcés d’accepter pour vivre un tant soi peu en paix avec ce qui les entoure perpétuellement.
    Comme tu le mentionnes les conflits de générations ont toujours existés et cela perdurera encore longtemps quelque soit les modifications intervenant dans les évolutions sociales, éducatives ou technologiques. Et les vieux seront toujours des « cons » aux yeux des jeunes, et vice versa, comme la menace d’un monde visant à sa perte dans sa progression. Et là il faudra bien accepter que la terre meure un jour.. mais ca c’est une autre histoire !
    Revenons aux valeurs éducatives, à la fonction de « mère », aux technologies si facilement à portée de mains des jeunes, et à ce soi disant manque de culture et d’ouverture. En réfléchissant à tout cela je me dis que je ne peux pas être tout à fait d’accord. Au regard de mon expérience personnelle, les jeunes d’aujourd’hui ont accès à une ou plutôt des cultures très vaste. Que se soit dans des pratiques personnelles ou collectives, toutes sortes d’activités et d’informations sont disponibles et accessibles. Bien sûr il faut s’y intéresser, se laisser aller à une certaine curiosité et prendre le temps de voir, écouter, entendre, pratiquer, en parler avec les autres.. bref on se construit une certaine culture fonction de ce qu’on aime ou pas, de ce que ceux qui nous entoure nous font découvrir ou pas, etc… Mais on ne peut pas dire que l’ouverture n’existe pas, bien au contraire, elle est beaucoup plus importante qu’avant au vu des possibilités et des technologies actuelles. Quand je pense au malheureux livre qui présentait la reproduction de tel tableau qu’on voulait absolument voir, mais qu’on ne pouvait espérer voir qu’au bout de la liste infini des personnes qui attendaient d’avoir enfin le livre de la bibliothèque entre leurs mains !!!! Aujourd’hui, un seul clic, aller disons quelques uns, et le tableau tu le vois direct, chez toi, sur ton écran !!! Bien sûr ca ne change pas grand-chose au contact direct avec l’œuvre dans le musée, mais au moins l’information on peut l’avoir, ce qui est déjà énorme. Donc pouvoir ok on peut, suffit parfois d’y mettre un peu de moyen. Reste qu’il faut le vouloir, et c’est peut être là le vrai problème d’une grande partie de la jeunesse actuelle. Vouloir c’est autre chose !! Et là entre en jeu l’éducation.
    Vouloir, c’est déjà avoir au préalable une idée, une envie, une once d’éclair sur un truc qui nous interpelle et vers lequel on aimerait être propulsé. Or vouloir implique de bouger, d’activer une partie de son corps : marcher, parler, lire, regarder, ouvrir.. cela demande un mouvement, qu’il soit intellectuel ou physique, et c’est un gros problème pour beaucoup !!! Pourquoi ? Parce qu’en effet nous sommes constamment abreuvés tels des animaux élevés en batterie. Nous sommes tenus dans des sortes de cages devant lesquelles défilent les images et les informations qu’on veut bien nous donner. Informations traitées, analysées, organisées par des adultes pour tous, dans un esprit clairement malsain de communications plus ou moins réelles et/ou commerciales. Et ceci dès le plus jeune âge. Or des années d’un tel abreuvement n’a qu’un seul effet assez dévastateur : celui de ne vouloir que ce qu’on nous présente directement sous les yeux, soit le super mascara qui nous fera les cils plus long qu’une lionne même si nous n’en n’avons pas la crinière, ou le dernier téléphone portable qui nous permettra d’envoyer cent SMS par jour aux copines qu’on vient tout juste de quitter mais à qui il faut absolument dire dans l’instant que ca sent mauvais parce que quelqu’un vient de péter dans notre bus. Avilissement total !!!
    Et nous parents, que fait-on dans tout ca ???? Ben ??? Bof !!!! On fait ce qu’on peut !!!!
    Evidement certain ne font rien. Tout simplement. Mais ceux-ci n’en n’ont même pas conscience.. parce que pris aussi dans l’engrenage de l’abreuvement et subissant juste le fonctionnement de la société (boulot, métro, dodo.. petite maison, grosse voiture, immense télévision murale, et match de foot sur canapé avec chips et canette de bière en attendant la brave retraite bien ‘méritée’) Donc… !!
    Et les autres ? Ils jonglent. Ils jonglent entre ce qu’ils aimeraient donner à leur progéniture et ce qu’ils peuvent donner, fonction de leur propre culture et de leur propre éducation, et aussi fonction de leurs moyens, physiques, humains, financiers et intellectuels. Donc… !!
    Mais quelque soit la catégorie dans laquelle se trouve le parent, il ne peut pas intervenir sur une chose très importante : ses enfants ne vivent pas dans la même société qu’il a connu lui quand il était jeune. Il lui faut donc avoir la capacité de constamment se remettre en question pour évoluer et se mettre en conformité avec les évolutions de la société dans laquelle il élève ses enfants. Cela demande beaucoup de volonté, d’action, d’ouverture d’esprit et surtout d’optimisme. Les enfants eux intègrent d’office ces évolutions car elles font parties intégrante de ce qu’ils sont et deviennent. Or bien souvent en vieillissant l’adulte ne comprend plus la société dans laquelle il vit. Les choses évoluent si vite qu’elles échappent à sa compréhension. Et plus il vieilli plus il se mure dans des habitudes qui le rassurent et le maintiennent en vie. Le manque de volonté et d’ouverture se fait alors sentir.
    Il me semble qu’il ne s’agit pas de laxisme dans l’éducation donné par les parents (même si cela existe aussi), ou d’athéisme de la société (notre siècle me semble plus spirituel que bien d’autres), ou d’une insolence des jeunes plus poussée aujourd’hui qu’avant, mais bien plutôt de l’éternel perte de contrôle des adultes face à leur vieillissement. Accepter de vieillir, c’est avant tout accepter que les plus jeunes prennent la place, que ce soit eux qui bougent, qui montrent leurs volontés, leurs désirs, leurs idées, leurs modes de fonctionnement forcément différents des nôtres puisque dépendant de leur monde à eux. Alors naît une sorte de nostalgie mêlée de pessimisme : quel avenir finalement pour les plus âgés s’ils doivent accepter de laisser la place ?? Cette future vision n’est pas gaie en soi, alors le mécontentement prend le dessus : les jeunes ne sont que des petits cons qui ne comprennent rien à la vie !! Et la facilité est de rentrer dans ce fameux conflit de génération !!
    Je ne dirais en conclusion qu’une seule petite chose à l’adresse des jeunes : laisser aux adultes et plus vieux leur pessimisme et leur vision maussade de l’avenir. De toute façon l’avenir ne leur appartient plus !!! Passez outre. Vivez !!!!
    Bisous à toi
    Janis Lili

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  2. Magnifique article qui mérite plus qu’une simple réflexion. En effet, combien de fois on parle de la jeunesse qui est impolie, pourtant suite à mon travail au musée en tant que surveillante de salle, j’ai pu constater que ce sont souvent les jeunes adultes et les enfants qui disent bonjour avant même qu’on le dise, et que souvent vous avez beau dire deux trois fois bonjour en les regardant dans les yeux à des personnes qui ont souvent plus de la quarantaine, ils vont vous regarder et tournez la tête ou faire un imperceptible sourire dans le genre  » oui oui bonjour, mais j’ai pas envie de le dire « . Heureusement, ceci n’est pas une généralité ( environ 1,2 personnes sur 20 je dirai) mais il faut savoir qu’une des causes de stress en France est le manque de politesse et donc de respect, contrairement à d’autres pays (je pense à Belgique, où de nombreuses personnes nous disaient bonjour dans la rue).
    Il faut savoir que les enfants imitent leurs parents dès le début de leur vie (neurones miroirs), donc c’est aussi aux générations précédentes de montrer l’exemple.
    Il est vrai que lorsqu’on dit bonjour, laisse sa place, … et qu’on se prend une douche froide, les jeunes ne veulent plus recommencer, à quoi ça sert de faire des effort si c’est pour être ensuite dénigré.
    Autre chose, j’entend beaucoup d’adultes se plaindre du réchauffement climatique, etc mais (peut-être est juste une impression de ma part), je vois beaucoup plus de « jeunes » qui agissent.
    Certes il y a des jeunes qui ne foutent rien à l’école, qui ne veulent rien faire (certains de manière délibérée et d’autres à qui on accorde aucunes aides, nôtre système éducatif voulant pousser les jeunes vers des études qui sont pour certains inappropriées mais c’est un autre débat) , et d’autres qui malgré toutes leurs difficultés réussissent et se bougent, en effet certaines personnes on plus de facultés que d’autres mais cela ne veut pas dire qu’elles réussiront, il existe des personnes qui sans travailler ont de bonnes notes et d’autres qui en révisant continuellement peinent à sortir la tête de l’eau mais ces personnes sont travailleuses et sont motivées.

    Bref, écoutons chaque génération, nous avons chacun des problèmes, des qualités et des défauts différents.

    Je finirais sur un autre point, une étude à montrer que plus on considérais un enfant comme intelligent, plus il le devenait.

    Considérons alors la jeunesse comme intelligente et prometteuse.

    A la prochaine (j’ai un peu débordé mais j’était inspirée par ce sujet)
    Bisous
    Mim

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